Le 24 mai: c’est la date limite après laquelle les armes historiques, folkloriques et/ou décoratives («HFD ») ne seront plus en vente libre. Il s’agissait de la dernière catégorie d’armes en vente libre.
Cela signifie aussi, pour les détenteurs de ces armes, qu’il est nécessaire de les déclarer à la police avant cette date. Qui est concerné? Qui ne l’est pas? Voici un petit tour de la question.
1. En ligne de mire: les simples détenteurs et petits collectionneurs La nouvelle législation concerne avant tout cette catégorie, celle des simples détenteurs d’une arme à feu et des petits collectionneurs (moins de 5 armes). Ils doivent déclarer leur(s) arme(s) à la police locale d’ici le 24 mai. La police contrôle alors l’arme, son propriétaire (constitue-t-il un danger pour l’ordre public?) et délivre une autorisation provisoire. C’est le gouverneur de la province qui délivre ensuite l’autorisation définitive.
2. Un agrément pour les collectionneurs (5 armes ou plus) Les plus gros collectionneurs, pour éviter de devoir déclarer systématiquement leurs armes à la police, peuvent demander un agrément de collectionneur. Ils reçoivent alors une autorisation provisoire, qui devra être confirmée par le gouverneur. Ils peuvent alors continuer à acquérir des armes HFD qu’il leur suffira d’inscrire dans leur registre.
3. Montrer patte blanche devant l’armurier Les armuriers pourront encore vendre ces armes, mais uniquement sur présentation d’une autorisation ou d’un agrément de collectionneur.
4. Rien de nouveau pour les sportifs Pour les tireurs sportifs et récréatifs, rien ne change: leurs armes étaient déjà soumises à autorisation. Ils ne doivent déclarer que les armes avec lesquelles ils ne tirent pas.
5. Le folklore est sauf Cette mesure ne concerne pas les armes neutralisées, les armes utilisées par des associations folkloriques et historiques lors de marches et de reconstitutions, ainsi que les armes à poudre noire. Les particuliers peuvent continuer à pratiquer ces activités sous les mêmes conditions qu’auparavant.
Mais cela n’a pas été sans crainte pour les associations folkloriques, qui ont dû une fois de plus défendre leurs spécificités… Michel Piérard, président de l’Association des Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, le confirme avec un certain agacement: «Cela fait 22 ans que je suis président et la loi a changé dix fois depuis. Cela n’a rien amélioré, il y a autant de hold-up qu’avant. Le problème ne vient pas des associations folkloriques. Ca parait clair pour tout le monde… Sauf pour nos ministres».