On peut lire sur le site de l'avenir qu'un habitant de Couvin a vu toute sa collection d'armes et d'obus saisie !
« Des centaines d’armes et d’obus. Des
mitrailleuses, des baïonnettes, des fusils et revolvers. La prise de la police
des 3 Vallées, vendredi dernier, était pour le moins impressionnante.
C’est toute la collection d’un ardoisier retraité,
(...), qui a été saisie par les policiers et par les services de
déminage, appelés en renfort.
Dans le lot? Un nombre impressionnant de pièces
venant des guerres de 1870, 1914 ou 1940. Des objets récupérés ça et là, au fil
d’une vie de passion, à écumer les brocantes et les greniers de la région.
Tout a été saisi, manu militari. Un déchirement
pour ce collectionneur non déclaré. «La passion d’une vie réduite à
néant», réagit une proche sur le site Facebook de la police. «J’espère que vous allez lui donner ces autorisations!!! Sans ces
collectionneurs, comment voulez-vous monter une exposition et montrer à nos
enfants ce que furent les guerres», réagit un membre d’un cercle
d’histoire locale.
Hélas pour lui, les régularisations risquent d’être
rares, au vu du butin découvert.
«Environ 300 pièces ont été emmenées
par le service de déminage, nous explique Virginie
Wuilmart, chef de zone. Elles seront en grande partie
détruites. D’autres auront une vocation didactique ou d’identification au sein
de l’armée. Il s’agit, essentiellement, d’obus et de grenades.
Pour 110 armes longues, possédées sans
aucun permis, nous proposons un don dans des musées. C’est la seule façon de
les sauver d’une destruction, puisqu’aucune régularisation n’est envisageable.
Mais d’une manière générale, pour
toutes les armes non reprises par le service de déminage, nous allons devoir
procéder à un travail de fourmi, en les inventoriant toutes et en vérifiant,
pour chacune, si sa possession était autorisée ou non… Peut-être sera-t-il
possible, alors, d’en régulariser l’une ou l’autre…»
Le contrôle de ce 6 mars est arrivé de façon tout à
fait inopinée. «Son fils s’est adressé à nous pour récupérer certaines
armes qui avaient été saisies. Un rendez-vous a été pris avec notre
spécialiste, chez eux. Quand il est arrivé, il a vu que des grenades et des
obus étaient exposés ça et là dans l’habitation. Poursuivant sa visite, il a
alors découvert un véritable arsenal dans le grenier. C’était impressionnant:
il aurait pu faire concurrence au Musée du Cinquantenaire!»
C’en est fini, désormais. Tout sera dispersé. Ou
détruit. »
Rappelons, en effet, que la demande d'autorisation de détention d'arme à feu doit être introduite auprès des services du Gouverneur PREALABLEMENT à l'entrée en possession de l'arme (ou pièce d'arme) en question. S'il s'agit d'envisager une collection, ce n'est qu'après avoir acquis 5 armes sous couvert d'un mod.4 qu'une demande d'agrément pourra s'envisager. Il faudra d'emblée définir le thème envisagé et prouver son thème (affiliation à des associations de collectionneurs, etc.).
A défaut d'avoir obtenu les autorisations ou agréments en question, votre collection, aussi riche et intéressante soit-elle pourra se terminer comme celle de cet habitant de Couvin.
MD
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