Infraction à la loi sur les armes : les peines
La
réglementation ne contient qu’une disposition pénale générale pour toutes les
infractions à la loi sur les armes et à ses arrêtés d’exécution. Elle prévoit
un emprisonnement d’un mois à cinq ans et/ou une amende de 100 à 25 000 euros.
La
disposition contient une incrimination spécifique pour ceux qui ont sciemment
fait des déclarations inexactes en vue d'obtenir un agrément, une autorisation
ou un permis ainsi que ceux qui ont fait usage de ces déclarations.
Par
ailleurs, elle prévoit également deux circonstances aggravantes qui portent le
minimum des peines à un emprisonnement d'un an, rendant ainsi possible la
détention préventive :
·
si l’infraction est commise par une personne agréée (en raison de la grande
liberté dont elle bénéficie en échange de la confiance qu’elle suscite)
– cela s’applique à tous les types d’agréments étant donné que la
procédure prévue à l’article 5 de la loi sur les armes est applicable à tous
les agréments ;
·
si l’infraction est commise à l'égard d'un mineur (par exemple, la vente d'une
arme à un enfant).
Il
peut, en outre exister une peine subsidiaire de confiscation.
Une
autre peine subsidiaire peut être imposée aux personnes agréées
récidivistes : elles peuvent être condamnées à la fermeture de leur
entreprise.
Enfin,
il ressort de l'article 26 de la loi sur les armes que la tentative et la
participation sont punissables.
Il
peut encore être mentionné que les infractions à la législation sur les armes
sont souvent des infractions continues, ce qui rend leur prescription
impossible tant qu'elles continuent d'exister (par exemple, la détention d'une
arme prohibée, la détention illégale d’une arme soumise à autorisation, l’omission
de prendre les mesures de sécurité prescrites, l’exercice illégal d’une
activité pour laquelle un agrément est nécessaire, voire généralement le
transport ou le port illégal d’une arme par une personne qui a l’habitude
d’avoir une arme chez elle). Dans certains cas, l'infraction est bien entendu
instantanée (par exemple, une acquisition ou une vente illégale, le fait de ne
pas remplir correctement un document, la fourniture de données erronées,
l’organisation d’une bourse sans autorisation).
Rappelons
que la détention d’une arme n’est pas, en soi, un droit et qu’il convient d’être particulièrement méticuleux et respectueux des dispositions légales et réglementaires en vigueur lorsqu’on est détenteur d’armes à feu.
MD
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